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Séminaire CSTL : "les ports maritimes face à la transition énergétique", l'exemple de Marseille - Fos

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Dans le cadre d'un nouveau séminaire CSTL, 25 enseignants issus des filières BTS GTLA et BUT MLT se sont retrouvés les 18 et 19 octobre derniers pour un événement délocalisé à Marseille et ayant pour thème : " Les ports Maritimes face à la transition énergétique ".

Le bassin Est (coté vieux port)

Lors de la première journée, les enseignants ont pu bénéficier d'une visite commentée du port coté Est qui a permis de découvrir les installations et activités portuaires, avec notamment l’approche des cales sèches réservées à la réparation des navires. 

Il est à noter que le port de Marseille possède désormais trois grandes cales sèches, la forme 8 (320 m de long, 50 m de large) pour les gros pétroliers ; la forme 9 pour les navires de croisière et enfin, depuis 2015, la forme 10, la plus grande forme européenne (465 m de long, 85 m de large et 12,5 m de tirant d’eau).

 

Connexion électrique des navires à quai :

Afin de prendre en compte l’impératif des questions environnementales, le port qui se trouve à proximité immédiate de la ville et des habitations amplifie les travaux d’électrification pour le branchement des navires en escale afin de permettre aux navires de couper leurs moteurs quand ils sont à quai.

On estime que les moteurs des navires stationnés à quai sont responsables à eux seuls de 40 % des émissions totales d’oxyde d’azote, de 32 % d’oxyde de soufre et de 15 % de particules fines.

A ce titre, le GPMM (Grand port maritime de Marseille) ambitionne de faire de Marseille-Fos le premier port 100% électrique de France d’ici 2025.

 

Le Bassin Ouest (coté FOS)

L'après-midi a été consacrée à la visite de Piicto et Solamax Merex, situés sur le port de Fos. La Plateforme Piicto « Plateforme Industrielle et d’Innovation du Caban-Tonkin » nous a été présentée par son Secrétaire général Nicolas Mat et par Muriel Asari, Chargée de communication.

Cette association, créée en septembre 2014, regroupe les entités industrielles implantées sur la zone du Caban-Tonkin et le GPMM. Elle a pour ambition d'être un facilitateur au service des industriels en œuvrant à la création de synergie et en augmentant l’attractivité du territoire en vue de l’accueil de nouvelles activités.
C'est ainsi que Piicto déploie des projets qui permettent notamment de récupérer des déchets produits par certaines entreprises pour les valoriser et les réintégrer aux process de production d'autres entreprises présentes sur le site. 

Corine Ramombordes, Directrice chez Solamat Merex des sites de Fos sur Mer et de Rognac et Présidente de Piicto, nous a à son tour présenté les activités du site centrées sur le traitement et la valorisation des déchets dangereux grâce à la présence d'un four industriel destiné à la combustion des déchets résiduels non valorisables.

Un parcours sur le site de Fos a permis de découvrir l'ampleur des infrastructures industrielles et portuaires. Les enseignants ont pu appréhender de visu les immenses portiques et éoliennes ainsi que le trafic soutenu de pétroliers et porte-containers, reflet de l'intense activité du site et de son importance économique pour la région.

 

La cité des métiers

C'est depuis la cité des métiers que nous avons pu écouter lors de la dernière matinée, les interventions de Regis Martin, Chef du Département Prospective et Participations et de Geraldine Planque, Cheffe de la Mission Concertation et Dialogue Territorial, tous deux représentants du GPMM.

Ensemble, ils ont évoqué le statut du Grand Port Maritime et les enjeux spécifiques au Port de Marseille.

Pour eux l’avenir du port passe par :

  • Un développement des aménagements acceptés et concertés
  • Une contribution à la transition écologique via la décarbonation des transports et des activités
  • Une réindustrialisation et une recherche de souveraineté

Par ailleurs, ils ont partagé leur analyse des évolutions nécessaires à la sécurisation du modèle économique du port (augmentation de la part des revenus liés aux redevances foncières via la location de sites avec baux reconductibles, transition numérique, développement du fluvio-martime afin de relier le nord et le sud de l’Europe par l’intérieur).

Un focus particulier a été fait sur la nécessité d’améliorer les capacités de résilience afin d’être en mesure de faire face aussi bien au changement climatique, qu’aux risques liés au contexte géopolitique et aux attaques informatiques.

La mutualisation des moyens et la concertation apparaissent comme deux piliers de la gouvernance à instaurer afin d'atteindre rentabilité économique, acceptation sociétale et respect des impératifs environnementaux.

Tout au long de ce séminaire, nous avons eu la chance d'être accompagnés par Antoine Frémont, Professeur du Conservatoire National des Arts et Métiers, titulaire de la chaire « transports, flux et mobilités durables ». Spécialiste reconnu pour ses recherches liées au transport maritime, aux ports et aux chaînes logistiques internationales dans le contexte de la mondialisation et de la métropolisation, ses apports ont été précieux pour illustrer et éclairer nos échanges.

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