Emploi, Prospective et innovation
Comment travaillera-t-on en 2035 ?
Publié le
L’étude prospective menée par Onepoint a pour but de mener une réflexion sur les mutations qui proposeront aux futurs actifs des sources d'opportunités tangibles. Ces scénarios ont été confrontés et complétés par les entretiens d’une vingtaine d’experts et les résultats d’une enquête de Kantar Public auprès de 2 000 Français dont 1 212 actifs.
Onepoint a réalisé une typologie des mutations à venir d’ici 2035 à partir de 4 scénarios prospectifs à long terme :
- Quel métier un enfant ayant 11 ans aujourd’hui exercera-t-il en 2035, lorsqu’il aura 25 ans ?
- Par combien de métiers différents sera-t-il déjà passé ?
- Comment se formera-t-il pour être capable de s’adapter rapidement ?
- Quelles relations entretiendra-t-il avec la technologie ?
L’étude se focalise sur 3 inducteurs de transformation du travail :
- L’avènement des slashers*
Selon 3 français sur 4, on se dirige vers davantage de multi-activité. En 2035, un collaborateur combinera en moyenne 2,3 activités différentes chaque jour, avec des statuts multiples.
- Les nouveaux modes d’apprentissage
Même si aujourd'hui, seuls 37% des actifs se forment régulièrement en suivant des formations au moins une fois par an, la crise sanitaire a déjà donné un coup d'accélérateur à cette mutation, notamment dans l'apprentissage à distance. Selon près de 9 français sur 10, les actifs se formeront beaucoup plus fréquemment à l'avenir. En 2035, 1 actif consacrera en moyenne 2 heures et 48 minutes à sa formation par jour, contre 30 minutes actuellement.
Selon les auteurs de l'étude, l’enjeu est d’autonomiser l’apprentissage en entreprise, pour le rendre plus fluide, plus rapide, et plus réactif aux réalités du marché.
- Le travail augmenté
L’étude révèle que 7 français sur 10 pensent que les métiers exercés demain seront principalement de nouveaux métiers qui n'existent pas encore.
Onepoint estime qu’un nouveau métier sera créé pour 3 métiers impactés ou substitués par des systèmes automatisés mais sans grosse rupture. Le professionnel sera plutôt «augmenté» que «remplacé». Ainsi, 55% de l’activité professionnelle de 2035 s’appuiera sur le savoir-être et des compétences spécifiquement humaines non substituables par des technologies. L’intelligence humaine a encore une vraie place dans le futur du travail et sera toujours une source de création nette d’emplois. Au total, 606 991 nouveaux métiers pourraient ainsi être créés en France, dont la moitié pourraient être hautement qualifiée.
*travailleurs ayant plusieurs activités rémunérées en même temps