Logistique, Nouvelle économie, Prospective et innovation
Digital SITL : des robots et des hommes au cœur de la supply chain
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Le recours à des solutions automatisées
Les secteurs n’ont pas tous été impactés de la même manière par la crise. Tandis que les secteurs du e-commerce, de la grande distribution et de l’agroalimentaire ont dû faire face à une forte demande, les activités de l’aéronautique, de l’automobile ou du textile se sont quant à elles retrouvées quasiment à l’arrêt et se sont reconverties, pour certaines, dans la production de gel hydroalcoolique et la fabrication de masques ou de visières de protection. Pour réduire l’impact de la crise, le recours à des solutions automatisées, des chariots autonomes AGV*, des cobots ou des exosquelettes, a permis à des entreprises de répondre à la demande malgré un absentéisme important et la mise en place des gestes barrières et des règles de distanciation. Les supply chain automatisées ou robotisées ont pu s’adapter plus facilement.
Ainsi, après un arrêt des investissements au moment du confinement dans les projets d’automatisation, la tendance s'accélère avec la volonté d’évoluer vite pour ne pas disparaître. En revanche, les projets de solutions lourdes de robotisation sont laissés de côté, au profit de solutions plus légères et agiles. Ces technologies flexibles permettent de réduire des coûts d’investissements grâce aux économies d’échelle et en exploitant au mieux les surfaces. Les systèmes intelligents ne sont pas figés et peuvent s’adapter aux évolutions du marché. Cette crise va jouer un rôle important sur la culture d’entreprise, elle est un catalyseur et un accélérateur de l’entrepôt logistique du futur, voire l’occasion pour les acteurs de la supply chain de repenser le travail sur site.
Vers une évolution des métiers et des besoins
Mais les femmes et les hommes du secteur ont également joué un rôle déterminant dans la gestion de la crise. Celle-ci aura révélé la nécessité de se montrer réactif et agile, notamment avec la mise en place du télétravail en un week-end pour de nombreux salariés, alors qu'une grande part d'entreprises étaient jusqu’à lors peu disposées à y avoir recours massivement.
Pour les salariés qui ont dû travailler sur site, les entreprises qui ont mis en place des mesures strictes (prise de température, système de pause en différé...) ont été plébiscitées. Le recours à plus d’automatisation a révélé que les métiers d’opérateurs ne disparaissent pas en tant que tel, ils évoluent et se diversifient en fonction de la technologie qui les entoure et nécessitent un accompagnement des managers et une formation continue des équipes. La crise a mis en lumière le secteur et les besoins sur des postes en distribution, transport ou sur des projets de lean qui se sont accélérés. Malgré une forte baisse des candidatures pendant cette période, de nouvelles candidatures issues de la production, de la qualité ou du conseil ont été observées. Quant aux métiers du futur, des postes de risk manager supply chain et de manager économie circulaire devraient rapidement voir le jour.
Le monde d’après se veut plus écologique et plus connecté. Le recours à l’analyse de la Data, le développement de systèmes intelligents, le déploiement des systèmes automatisés vont donc s’accélérer dans le secteur Transport-Logistique dans les années à venir avec la mise en place d’une "smart supply" connectée et décarbonée au service de la consommation du "juste nécessaire".
*Automatic Guided Vehicle