Innovation, Nouvelle économie
Naissance de la Fédération française des professionnels de la Blockchain
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Cette initiative est portée par le député Jean-Michel Mis, rapporteur de la mission d'information sur les chaînes de blocs, et Rémy André Ozcan, directeur général du cabinet Crypto4all et conseiller auprès du Parlement européen sur ce sujet et Goudet Abalé, cofondateur du média Coined.
La future fédération a pour objectif, dans un premier temps, de cartographier l'ensemble des acteurs et les professionnels de cette industrie et de « constituer une base de données de ressources documentaires fiables pour trouver rapidement une expertise », a indiqué Rémy André Ozcan. Dans un second temps, la fédération souhaite favoriser l'émergence de consortiums pour répondre de manière efficace aux appels à projets nationaux et internationaux. La fédération sera divisée en plusieurs commissions spécifiques à chaque secteur d'activité (agriculture, automobile, paiement, tourisme, transport, santé, etc.) et s’appuiera sur 4 axes de travaux déjà établis autour de l'intelligence économique, la régulation, la standardisation et la recherche académique. Elle entend également intégrer la technologie Blockchain au cœur de sa gouvernance afin de pouvoir garantir la traçabilité de l'ensemble des décisions prises au sein de la fédération.
L’enjeu principal est d’abord la standardisation et la définition de normes internationales de standardisation (ISO), vecteur d’innovation et de compétitivité pour les entreprises à l'échelle mondiale. Comme pour le protocole TCP/IP qui a élevé les Etats-Unis au rang de maître incontesté d'Internet ou encore aujourd’hui avec la bataille sur la 5G, la mise en œuvre de standards internationaux "Blockchain" prenant en compte les normes françaises (voire européennes) permettrait aux organismes publics et privés en France d'utiliser cette technologie dans les meilleures conditions de sécurité et d'interopérabilité à l'échelle internationale.
De plus, la Blockchain est un élément clé pour la gestion de la crise actuelle : non seulement dans l’optimisation et la sécurisation des flux logistiques, du transport maritime ou aérien (notamment dans la guerre commerciale d’approvisionnement en masques, matériel médical et substances médicamenteuses), mais également dans la gestion du déconfinement et de l’après Covid-19.