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Les premiers trains à hydrogène vont circuler en France
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Tandis que marché de l’hydrogène ferroviaire européen (en Allemagne, aux Pays-Bas et en Italie) balbutie, la France va déployer prochainement ses premiers trains utilisant cette technologie. En parallèle de ses concurrents, l’allemand Siemens ou le suisse Stadler, le constructeur ferroviaire français a d’ores et déjà commencé la construction des trains sur son site alsacien de Reischhoffen. Contrairement aux trains Coradia iLint 100% hydrogène en circulation en Allemagne depuis 2018, les Coradia Polyvalent (appelés aussi Régiolis hydrogène) choisis par la SNCF sont "bi-mode" électrique-hydrogène. En plus des batteries et des piles à hydrogène, ils sont munis d’un pantographe qui peut se brancher sur une caténaire lorsque la ligne est électrifiée.
Les rames longues d’un peu plus de 70 mètres (4 voitures ; 218 places assises), pourront atteindre 160 km/h avec une autonomie de 400 à 600 km. Des piles à hydrogène de 300 kW et des batteries lithium-ion, qui fournissent un apport de puissance lors des accélérations et stockent l’énergie récupérée au freinage, emporteront 160 kg d’hydrogène et pourront stocker jusqu’à 143 kWh d’énergie.
Les trains à hydrogène constituent l’une des 4 solutions de la SNCF visant à décarboner ses 1 100 trains régionaux diesels circulant sur les tronçons non électrifiés des réseaux régionaux à côté des biotrains, des trains à batteries ou hybrides. Reste à voir s'il sera possible de passer rapidement à l’utilisation d’un hydrogène vert (issu d’énergies renouvelables - par électrolyse de l’eau - propre mais cher) à la place de l’hydrogène gris (fabriqué à partir d’énergies fossiles, donc polluant).
* TER : Transport express régional