Prospective et innovation
Lab Transport - Février 2021
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Notre dossier sur l'Hydrogène
La Commission Européenne estime que la montée en puissance de l’hydrogène nécessite un investissement allant de 180 à 470 milliards d’euros, et ce, d’ici 2050 !
Les informations pratiques relatives au véhicule hydrogène
o Conduite et maintenance : à l'instar d'un véhicule électrique à batteries, la boîte à vitesses est automatique et de fortes accélérations dues au couple maximal sont possibles dès le démarrage. Un carnet d’entretien précise en détail les maintenances à effectuer sur le véhicule hydrogène et leur périodicité. Il nécessite peu de maintenance, en revanche la main d'œuvre qui intervient doit être plus qualifiée.
o Formation : cette filière étant encore jeune, il n’existe pas encore de formation conduite au niveau national. En attendant que ce soit le cas, ce sont les constructeurs qui fournissent la formation à la suite de l’achat d‘un véhicule. A noter que la nature inflammable de l’hydrogène le classe dans la règlementation européenne ATEX, et plus précisément dans le groupe IIC.
o Financement : pour rejoindre le mouvement de la mobilité hydrogène, il existe des financements publics. Ces derniers permettent d’abaisser le surplus des coûts de ces véhicules fabriqués pour l’heure en petites séries ou sous forme de prototypes.
Le déploiement de l’hydrogène au niveau national
Dans le cadre du plan de développement de l’hydrogène propre adopté par la Commission Européenne, deux points essentiels sont mis en avant : l’installation d’électrolyseurs produisant de l’hydrogène renouvelable pour décarboner la production d’hydrogène existante, et la consommation d’hydrogène par de nouvelles applications finales telles que les transports routiers lourds. En France, cela est prévu dans le plan de déploiement de l’hydrogène pour la transition énergétique qui a pour ambition la construction de « 5 000 véhicules utilitaires légers et 200 véhicules lourds (bus, camions, TER, bateaux) ainsi que 100 stations, alimentées en hydrogène produit localement à horizon 2023 ».
Un marché en plein essor
Les deux plans cités ci-dessus ont permis de propulser l’hydrogène sur le devant de la scène de la mobilité française et européenne, et ont encouragé les plus grands constructeurs à développer des projets de véhicules particuliers et de flottes professionnelles. Ceux-là ont même collaboré avec les pétroliers autour du projet H2accelerate, qui vise à synchroniser les investissements entre installateurs de stations et du réseau, et constructeurs sur une décennie pour que le marché du transport lourd soit viable. Des géants européens de l’industrie, tels que Siemens Energy et Air Liquide ont également indiqué leur volonté de travailler conjointement sur de grands projets européens autour de l’hydrogène.
En élaborant un plan de développement et d’introduction d’un hydrogène propre et décentralisé sur une décennie, l’Union européenne pourrait devenir leader en la matière et s’assurer une indépendance énergétique. Pour ce faire, il faudra certes de nouvelles motorisations de véhicules, mais également repenser toute l’organisation des entreprises de transport et repenser les modes de vie et les attentes de la société au regard de l’impact climatique.
Consultez le dossier complet sur l’hydrogène (interviews, données chiffrées, cartographie, réglementation, infrastructures associées, etc.) réalisé par le Département Etudes & Projets de l’AFT ici.
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