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Taux d’emploi de 84% après une formation cofinancée par l’AFT !
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Une enquête auprès des bénéficiaires de l’aide à la personne de l’AFT sortis de formation en 2022 a été menée du 20 octobre au 8 novembre 2023 pour connaître leur devenir professionnel. Parmi les 45 778 personnes interrogées dont la formation de conducteur routier a été cofinancée par l’AFT en 2022 (parcours permis + FIMO Marchandises, permis + FIMO Voyageurs, TP Conducteur(trice) du transport routier de marchandises sur porteur, TP Conducteur(trice) du transport routier de marchandises tous véhicules, ou TP Conducteur(trice) de transport en commun sur route), 6 465 ont répondu à cette enquête, soit un taux de réponse de 14%.
A noter que 94% des répondants ont validé l’examen (le versement de l’aide de l’AFT est conditionné à la présentation aux épreuves d’évaluation).
Six mois après la fin de leur formation, 84% des formés sont en emploi (+ 5 points par rapport à la précédente enquête l’an dernier), majoritairement en CDI. Le taux d’emploi est relativement plus élevé dans le cadre d’un parcours permis + FIMO (Marchandises ou Voyageurs), du fait que cette voie d’accès est davantage mobilisée par des salariés qui souhaitent acquérir une qualification supplémentaire, tandis que les demandeurs d’emploi sont relativement plus nombreux à se diriger vers un titre professionnel (en lien notamment avec certaines politiques régionales qui privilégient le financement de titres professionnels pour les personnes en recherche d’emploi).
Plus de 7 répondants sur 10 sont devenus conducteurs routiers à l’issue de leur formation et jusqu’à 80% des sortants du TP Conducteur(trice) du transport routier de marchandises sur porteur.
A l’issue d’un TP de Conducteur(trice) du transport routier de marchandises sur porteur ou Conducteur(trice) du transport routier de marchandises tous véhicules, il n’est pas rare d’occuper un poste en intérim six mois après la fin de la formation : respectivement 27% et 24% des sortants de ces titres professionnels sont en intérim.
Quinze mois en moyenne après la formation, le taux d’emploi reste stable (84%). Néanmoins, les emplois en CDI sont davantage développés (60% des sortants sont en CDI, soit 10 points de plus qu’à six mois de la sortie de la formation) et l’intérim a reculé (moins de 20% des sortants d’un titre professionnel de la conduite de véhicules de transport routier de marchandises sont en intérim). Deux fois sur cinq, l’intérim est d’ailleurs un statut pleinement choisi.
Dans plus de 90% des cas, l’emploi occupé, tant dans le transport de marchandises que de voyageurs, correspond bien aux attentes des personnes formées.
Seulement 12% des sortants de formation sont en recherche d’emploi. Parmi ceux-ci, 85% recherchent un poste de conducteur routier.
Dans le transport routier de marchandises, les emplois les plus recherchés sont ceux qui minimisent les distances parcourues et sont compatibles avec un retour journalier au domicile : ainsi, les demandeurs d’emploi sont plus de trois fois plus nombreux à rechercher un poste de conducteur PL régional qu’un poste de conducteur PL international.
Dans le transport routier de voyageurs, la préférence des demandeurs d’emploi se porte largement sur les emplois de conducteur à temps plein des lignes régulières et du tourisme, qui sont 3,6 fois plus souvent recherchés que les emplois de conducteurs de véhicules scolaires. Or, 45% des sortants de permis + FIMO voyageurs ou TP Conducteur(trice) de transport en commun sur route en emploi occupent un poste de conducteur de véhicules scolaires, et seulement 7% sont conducteurs tourisme.
A cet égard, les horaires de travail (de nuit, décalés…) et l’équilibre vie professionnelle/vie privée, sont, après le niveau de rémunération, les principaux facteurs qui expliquent que le métier de conducteur n’est pas ou plus exercé.
Neuf fois sur dix, une satisfaction est exprimée à l’égard de la formation suivie, tant du point de vue du contenu de la formation, de l’animation, des supports utilisés que des moyens matériels et des salles mis à disposition.
Les deux tiers des répondants ont été amenés à utiliser des simulateurs pendant leur formation. Néanmoins, ils n’en ont pas toujours perçu l’intérêt pédagogique (plus de la moitié les estiment inutiles) et 94% jugeaient le temps passé sur simulateur suffisant ou excessif.
Seulement 12% des répondants déclarent avoir rencontré des difficultés lors de la prise de poste (le plus souvent en lien avec la technologie véhicule ou le comportement à adopter sur la route), et plus des trois quarts n’ont pas ressenti un manque de compétences pour être performants en entreprise. Il est vrai que plus de la moitié des sondés ont bénéficié d’un parcours d’intégration en entreprise (tournée en double, tutorat…).